
Le 18 juillet 2025, une délégation de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a rendu une visite de courtoisie au ministère de la Planification et de la Prospective, à Libreville au Gabon. D’après le chef de mission de la CEA, Dr. Adama Ekberg Coulibaly, il a été question de faire le point sur les avancées pour accélérer l’adhésion du pays de Son Excellence. Brice Clotaire Oligui Nguema au Consortium de classe mondiale pour le suivi de la mesure, de l’évaluation et de la valorisation du capital naturel des économies du Bassin du Congo (CBNCC). La même démarche a été engagée le 17 juillet dernier auprès du Commissaire à l’Environnement, Ressources naturelles, Agriculture et Développement rural de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Honoré Tabuna, pour évaluer les avancées des pays africains et non africains, autour de la même cause.
Dans un contexte où le Gabon est endetté de l’ordre de 70%, il faut chercher des financements innovants sans augmenter la dette. L’une des stratégies du pays d’Afrique centrale est de prendre en compte de manière systématique des ressources environnementales y compris les services écosystémiques (énergie, forêt, économie bleue…) dans les comptes nationaux, pour augmenter sa marge de manœuvre budgétaire. « Le Gabon est l’un des pays pionniers qui mise sur le capital naturel pour financer son économie et qui veut transformer le capital naturel en capitaux productifs », confie Dr. Adama Ekberg Coulibaly. Notre source en veut pour preuve le lancement du processus du consortium du capital naturel le 5 mai 2022 à Libreville, sous le leadership de M. Tabuna à qui la CEA rend hommage pour sa détermination et sa persévérance dans la réalisation de cette initiative.

Les concertations sont en cours pour que la RDC (avec 80% du couvert du Bassin du Congo) et la République du Congo suivent la voie, afin qu’il y ait une action collective. « Nous recommandons fortement que la question du capital naturel soit portée par toute l’Afrique à travers une coalition globale, pour que le continent soit la première à piloter ce véhicule à buts spéciaux de type Apollo », soutient l’économiste chef de mission. Aujourd’hui, la CEA demande aux pays de passer à l’action pour qu’on mette en place au cours de cette année 2025, le consortium pour mieux capter le potentiel du Bassin du Congo et des autres bassins forestiers du monde (Amazonie et Bornéo-Mekong). In fine, l’idée est de faire de l’Afrique centrale une place incontournable de transactions sur les certificats verts, entre autres. Le prochain sommet de la CEEAC pourra montrer la voie vers l’opérationnalisation du consortium du capital naturel.