
La production annuelle de la fève brune est passée de 17 500 tonnes en 2022 à près de 30 000 tonnes en 2024. Tandis que celle du café a oscillé entre 8000 et 10 000 tonnes au cours de la même période. Ceci est le résultat des appuis apportés par le MINADER, la SODECAO et le CICC.
Parmi les acteurs majeurs de la filière cacao au Cameroun, figure en bonne place la Coopérative des planteurs de cacao et café de Mbanga, qui trace sa voie. Le siège est situé non loin de la sous-préfecture de Mbanga, dans le département du Moungo, région du Littoral. La coopérative regroupe les petits et moyens exploitants cacaoyers et caféiers dont le nombre augmente au fil des années. Avec une production annuelle de cacao de 30 000 tonnes en 2024, les membres de la coopérative qui revendique une centaine d’inscrits, s’attèlent, sous la houlette du président, Billy Rommel Tongne, à améliorer la qualité de la production avec une unité de séchage et de fermentation du cacao.

Quant au café, la production annuelle a oscillé entre 8000 et 10 000 tonnes en 2024. Les missions de la coopérative consistent à : valoriser le savoir-faire des producteurs, garantir des fèves plus fines dans l’optique d’un cacao et café d’excellence, promouvoir le processus de certification et de qualité et envisager l’exportation de nos produits à moyen terme.
Des transformations visibles depuis la formalisation en 2022
La Coopérative des planteurs de cacao et café de Mbanga a été portée sous ses fonts baptismaux en 2022, après cinq années de culture et de vente du cacao dans l’informel et suite à la libération du secteur cacao qui a contribué au doublement de la production de cacao en volumes. La coopérative encadre une centaine de producteurs de cacao et café confondus sur une superficie de 25 hectares environ. Monsieur Tongne, agriculteur passionné des spéculations cacao et café, envisage dans un proche avenir, l’acquisition de petits équipements de transformation, afin de faire du chocolat. « Notre approche respectueuse de l’environnement et notre engagement envers la durabilité nous permettent de produire un cacao et café de qualité », indique-t-il.

Une production cacao passée de 17 500 tonnes en 2022 à 30 000 tonnes en 2024
Le champ de cacao de la coopérative est reparti sur plusieurs hectares dédiés à la culture des arbres de cacao. Un espace est également dédié au café. Les cacaoyers ont des arbres qui produisent les précieuses fèves de cacao, nécessaires à la fabrication du chocolat. « Nous avons une nette amélioration en termes de production depuis près de trois ans où nous sommes passés de 17 500 tonnes en 2022 à près de 30 000 tonnes en 2024 », confie le président.

La coopérative bénéficie surtout du soutien de ses partenaires tels la Société de développement du cacao (SODECAO) qui met à disposition les intrants agricoles et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER) dont les appuis sont considérables pour améliorer qualitativement et quantitativement les rendements. Le Conseil interprofessionnel cacao-café (CICC) qui est l’organe faîtière, organise depuis quelques années et ce au bénéfice des producteurs, le FESTICOFFEE et le FESTICACAO. Il s’agit d’évènements phares de promotion et de dégustation du cacao et du café camerounais. La coopérative profite de ces plateformes pour promouvoir ses produits auprès des consommateurs.

Projections sur l’espace de fermentation et l’installation des comptoirs de séchage
Dans le processus de mise en vente d’un cacao de qualité répondant aux normes du marché international, la coopérative dispose d’une salle de fermentation qui est l’endroit crucial dans le processus de production du cacao. L’organisation compte agrandir son espace de fermentation. Quant au process de séchage, la plupart du cacao produit est encore séché de manière traditionnelle. Mais, la coopérative envisage d’installer des comptoirs de séchage dans les mois à venir.