
L’opération de planting a été lancée le 8 juillet 2025 par le maire de Douala 4e, Pr. Edouard Hervé Moby Mpah. Objectif affiché : restaurer de manière durable un écosystème « critique », menacé par les activités humaines.
Une délégation de la commune de Douala 4e et de ses partenaires techniques s’est rendue au village Bojongo le 8 juillet 2025, pour poser un geste en faveur de nature et des générations présentes et futures. Il s’agit du lancement d’une opération de planting pour le reboisement de la mangrove de Bojongo. L’activité s’inscrit dans le cadre du Projet Generation Restoration (restauration des mangroves à Douala 4e). Un espace de reboisement de trois hectares a été octroyé par la communauté de Bojongo, pour la cause. « Statistiquement, sept enfants de Bojongo sur 10 vivent de la pêche. Si on ne préserve pas cet écosystème, on n’aura plus de poissons. La preuve, on n’en a plus. Pour pêcher, on est obligé d’aller un peu plus loin, dans les îles avoisinantes, parce que cet écosystème est préservé dans ces zones-là. En restaurant la mangrove, nous restaurons en même temps les poissons dont nous avons besoin pour nos mets quotidiens », souligne Sa Majesté Alfred Moussinga, chef de 3e degré de Bojongo.

A la commune d’arrondissement de Douala 4e, il est question d’intervenir pour que la mangrove ne disparaisse pas, complétement. Ce d’autant plus que, selon les experts, cet écosystème est un rempart contre les inondations et constitue le lieu de nidification des poissons. « Nous sommes là pour la restauration de la mangrove dans le cadre du projet Generation Restoration. Et nous sommes à l’étape ultime qui consiste à régénérer cette mangrove qui, au fil du temps, se dégénère du fait des mains humaines. Nous sommes ici pour que cette mangrove puisse continuer à jouer son rôle : prévenir les inondations mais également toutes les espèces animales que cette mangrove recouvre », explique le maire de Douala 4e, Pr. Edouard Hervé Moby Mpah.
Pour la première phase du projet, 10 250 plants seront plantés pour restaurer de manière durable l’écosystème menacé par les activités anthropiques (liées à l’activité humaine). L’étude diagnostique du projet a été réalisée en juin 2024, révélant la surexploitation des mangroves. Les outils de gestion ont été adoptés en mars 2025. S’en est suivie la phase de sensibilisation en mai dernier. Une pépinière de 5000 plants de rhizophora, essence de mangrove retenue pour la restauration, a été mise en place avec une phase de maturation de six mois. Le projet est financé par l’Allemagne, à travers le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Il bénéficie du soutien de plusieurs autres partenaires : ONU-Habitat, université de Douala, ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded) et Watershed Task Group (WTG).