
Le plaidoyer a été porté lors du premier Congrès mondial des peuples autochtones et des communautés locales des trois grands bassins forestiers du monde, qui se tient du 26 au 30 mai 2025 au Congo-Brazzaville.
Brazzaville, capitale de la République du Congo, abrite du 26 au 30 mai 2025, le premier Congrès mondial des peuples autochtones et des communautés locales des bassins trois forestiers du monde. Selon Greenpeace Afrique, le rassemblement qualifié d’« historique » réunit des dirigeants autochtones, des représentants de communautés, des défenseurs de l’environnement et des alliés internationaux déterminés à défendre les écosystèmes forestiers les plus vitaux de la planète. Les forêts d’Amazonie en Amérique du Sud, du bassin du Congo en Afrique centrale et de Bornéo-Mékong-Papua en Asie du Sud-Est sont des berceaux de biodiversité et d’héritage culturel.
A en croire le communiqué de presse de l’Ong internationale publié le 26 mai dernier, ces écosystèmes sont la clé de la stabilité climatique de la planète. Seulement, ils font l’objet de menaces constantes comme : la déforestation, l’exploitation forestière illégale, l’accaparement des terres et les industries extractives. Ce qui fait dire à Greenpeace que les peuples autochtones et les communautés locales sont les véritables gardiens de ces terres depuis des générations. Etant donné qu’ils exploitent des connaissances ancestrales et des pratiques durables qui sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique.

Pas de communautés autochtones, plus de forêts…
« Les communautés autochtones sont les gardiennes des dernières forêts de la planète. Dans le bassin du Congo, elles mettent en œuvre des initiatives locales fondées sur des solutions concrètes pour protéger les forêts et préserver la biodiversité grâce à leurs savoirs traditionnels. Ce Congrès est un appel lancé au monde : reconnaissez et renforcez le rôle des peuples et communautés autochtones afin qu’ils puissent montrer la voie vers une protection durable de nos forêts, pour leur bien-être et pour l’avenir de toute la planète », exprime le chargé de campagne Forêts pour le bassin du Congo à Greenpeace Afrique, Bonaventure Bondo.
Dans la même veine, le chargé de campagne principal à Greenpeace Brasil, Romulo Batista, milite pour une meilleure prise en compte des communautés autochtones. « En Amazonie, les peuples autochtones ont préservé des millions d’hectares de forêts grâce à leurs connaissances écologiques traditionnelles. Il est temps que les dirigeants internationaux et les bailleurs de fonds respectent notre souveraineté et investissent dans nos solutions, au lieu de se contenter d’extraire des ressources de nos terres », confie-t-il. Le chargé de campagne Forêts à Greenpeace Indonésie, abonde dans le même sens. « En Asie du Sud-Est, nos forêts sont détruites plus rapidement que jamais. La plus grande forêt restante dans cette région est la Papouasie-Indonésie, qui ne doit pas être détruite et doit être défendue à tout prix. Le leadership autochtone est le seul moyen d’arrêter cette destruction. Ce rassemblement doit marquer un tournant : les voix des peuples autochtones et des communautés locales doivent être entendues et leurs droits doivent être pris en compte en priorité dans les politiques climatiques mondiales », soutient Amos Sumbung.

Plaidoyer pour la reconnaissance des peuples autochtones comme défenseurs de l’intégrité des forêts
Dans sa posture de défenseur de la justice environnementale et des droits des peuples autochtones, Greenpeace exhorte la communauté mondiale et appelle les gouvernements, les organisations internationales et la société civile à : reconnaître et faire respecter les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales, financer et mettre en œuvre des mesures de conservation et de gestion durable des forêts menées par les populations autochtones, intégrer les connaissances autochtones dans les politiques relatives au climat et à la biodiversité à tous les niveaux et s’engager à prendre des mesures concrètes pour protéger les forêts et les cultures qui en dépendent.
D’après les responsables de Greenpeace, seule la synergie d’actions peut permettre de construire un avenir où les forêts prospèrent, où la biodiversité s’épanouit et où les peuples autochtones sont responsabilisés en tant que gardiens de la planète. « L’avenir de la planète repose sur la vigilance constante des peuples autochtones et de ses communautés locales. Greenpeace reste à leurs côtés pour exiger des actions concrètes et immédiates », conclut le communiqué de presse.