
Considérés à la fois comme source d’informations, de distraction mais aussi de scandale, les influenceurs mènent pourtant une activité qui peut être capitalisée dans le bon sens.
« Influenceurs : arnaque ou métier ? » C’est autour de ce thème que l’association Influence au Mboa organise le 12 avril 2025 à Yaoundé le concept « Came On Joss ». L’objectif des « Came On Joss » est d’informer les participants sur des sujets spécifiques. Pour l’édition d’avril, Moréas Garvey Gninghaye, porteur du concept, a choisi de parler des influenceurs afin de démystifier cette profession et d’expliquer les mécanismes de ce métier. L’idée est de discuter et de mieux comprendre le rôle des influenceurs. Avant l’ère des réseaux sociaux, cette activité était connue sous le nom de Celebrity Endorsement. Aujourd’hui, les influenceurs sont omniprésents lorsque nous ouvrons les réseaux sociaux. Ils sont à la fois source d’informations, de distraction mais aussi de scandale, explique le comité d’organisation. Parmi les personnes ressources conviées à cette activité, figurent en bonne place : Ferdirich Njoussi, Growth Launcher Central Africa à Taptap Send, Chedjou Kamdem, Social Media Cook, Taylor Bayang, entrepreneure beauté et Béatrice Doudou, coach, chef d’entreprise et écrivaine.
« Un influenceur est une personne qui a un impact, positif ou négatif, sur sa communauté sur les réseaux sociaux. Il peut s’agir de célébrités comme des artistes ou des footballeurs, de personnes influentes par leurs activités comme des entrepreneurs ou des politiciens, ou encore de personnes ordinaires qui produisent un contenu riche et pertinent pour leur communauté », précise M. Gninghaye. Ce contenu peut être du divertissement, de l’éducation, du « kongossa » (gossip), du buzz, etc.
Il existe plusieurs types d’influenceurs : micro, macro et méga, en fonction du nombre d’abonnés. Malgré tout ce qui est se dit autour du concept d’influenceur, l’activité peut être considérée comme un métier à part entière qui a émergé avec l’avènement des réseaux sociaux. Des créateurs de contenus comme Taylor Bayang (Femme-fatale), Ivana Ononino, et Carlia Fassi ont su tirer parti de leur notoriété en ligne pour créer une économie autour d’eux grâce à des partenariats avec des entreprises, la création de business, et la rémunération des plateformes, apprend-t-on. Cependant, pour qu’une personne devienne influenceur, elle doit avoir une communauté et un contenu.
A la question de savoir s’il faut un profil particulier pour devenir influenceur, Moréas Garvey Gninghaye, spécialiste des questions de marketing et de communication digitale, répond par la négative. « Certains profils peuvent devenir influenceurs de facto en raison de leur métier, comme les artistes, les footballeurs ou les politiciens. Cependant, tout le monde peut avoir un impact auprès d’une communauté, à condition d’avoir un contenu clair, une vision, et surtout, d’être soutenu par une communauté en ligne (les followers) », fait-il observer.